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Les autres modes alternatifs, indépendamment du processus collaboratif, sont adossés à une pratique et à une formation continue des praticiens y ayant recours, lesquels s’engagent sincèrement à œuvrer de bonne foi et avec loyauté à la résolution d’un différend. Il s’agit de la Médiation, de la Négociation Raisonnée ainsi que de la Procédure Participative et de l’Acte de Procédure d’Avocat.

modes alternatifs

Modes
Alternatifs

Les modes alternatifs de règlement des différends (MARD), sont tous les modes de recherche de solution et de résolutions de conflits à l’amiable, parallèles au système judiciaire. Certains sont encadrés et réglementés, d’autres sont simplement encouragés. Ils ont l’avantage d’être rapide, discrets et de répondre au plus près des attentes des personnes en désaccord.

avomards

Notre Association réunit des praticiens partageant cet état d’esprit et des valeurs communes, gages de l’efficacité des modes alternatifs de règlement des différends que nous vous proposons de définir par leurs principales caractéristiques.

ATTENTION Certains ne sont pas du ressort des avocats ou des adhérents de l’association. C’est notamment le cas de la Conciliation, encadrée par le code civil et le code de procédure civile et qui fait intervenir des personnes ayant quelques notions de droit et formées par l’Ecole Nationale de la Magistrature (une journée de formation initiale et une journée de formation continue au renouvellement de leur mission tous les trois ans). Les officiers publics ou ministériels sont expressément exclus de l’exercice de cette fonction comme toutes les personnes exerçant dans un cadre judiciaire.

Tableau des modes amiables

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La Négociation Raisonnée

La Négociation expose deux ou plusieurs acteurs, confrontés à des divergences et à des interdépendances, et qui choisissent de rechercher volontairement une solution unanime mutuellement acceptable qui leur permette de créer, maintenir ou développer une relation.

 

Il existe plusieurs façons d’engager une négociation, à commencer par le mécanisme de transaction consacré par le Code Civil et qui repose sur des concessions réciproques et donc sur un accord perdant/perdant. La Négociation Raisonnée est, parmi différentes approches, celle qui garantit à l’inverse un accord gagnant/gagnant.

 

Certains avocats sont formés à la négociation raisonnée et peuvent donc accompagner leurs clients dans la résolution amiable de leurs désaccords. Il suffit d’un seul avocat formé pour favoriser la mise en place d’une négociation raisonnée.

 

La négociation doit être sincèrement consentie et libre, chacune des parties pouvant y mettre un terme à tout moment. Il appartient aux intervenants de vérifier le cadre des échanges pour en garantir le caractère confidentiel.

 

La Négociation Raisonnée peut-être utilisée par les Avocats mais également par tout praticien formé à cette technique.

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La procédure participative ou l’administration contractuelle de la mise en état

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Introduite dans le code civil par un décret du 20 janvier 2012, la procédure participative conventionnelle se définit initialement comme la convention par laquelle les parties, assistées de leurs avocats, œuvrent conjointement à un accord mettant un terme au différend qui les oppose. A l’origine cette convention est, comme le processus collaboratif dont elle s’est inspirée, totalement alternative à la saisine du tribunal.

Puis, la loi du 18 novembre 2016, dite de modernisation de la Justice du XXIème siècle, en a autorisé l’utilisation au cours de l’instance judiciaire, créant alors la procédure participative de mise en état.

 

Dans un cas comme dans l’autre, par ce contrat fortement réglementé, et qui prend la forme d’un Acte d’Avocat, la « mise en état* » du dossier est contrôlée et gérée par les avocats et leurs clients, d’un commun accord. Le juge ne s’en occupe plus.

 

*La mise en état du dossier correspond à la partie de la procédure durant laquelle le juge s’assure que les différentes parties à un procès ont bien échangé tous leurs arguments et moyens de preuve, avant de pouvoir prendre le dossier pour le juger.

 

A l’issue de l’exécution de la convention, les avocats - qui font usage de techniques de communication et de négociation - auront échangé tous leurs arguments (« conclusions ») et leurs éléments de preuve (« pièces »). Ils remettront alors si nécessaire le dossier qui en résultera – et uniquement ce dossier, sans y ajouter ni y retrancher.

 

Le juge est alors en charge par un circuit court d’homologuer les accords et de trancher les différends.

L’Acte de Procédure Contresigné par Avocats, ou l’administration contractuelle de la preuve

L’ « A.P.C.A. » est le dernier né des modes alternatifs de règlement des litiges spécifiquement mis à la disposition  des avocats et de leurs clients.

 

En effet, la Loi « J21 » du 18 novembre 2016 venait intégrer à la convention de procédure participative la possibilité de conclure une nouvelle catégorie d’actes d’avocats, créée par la même loi, savoir : l’acte de procédure contresigné par avocat, lequel permet en pratique aux parties d’administrer contractuellement la preuve.

 

Par toute une déclinaison possible d’actes de procédure garantis et contrôlés par les avocats, les parties à un différend vont pouvoir directement formaliser et donc cerner leurs propres propos (acte d’audition des parties), décider de se transporter sur les lieux, (acte de transport sur les lieux), avec leurs conseils, pour faire toutes les constations possibles et imaginables et les consigner (actes de constatations), s’adjoindre la compétence d’un expert ou d’un professionnel qualifié dont ils détermineront eux-mêmes la mission (actes de désignation d’un technicien et de détermination de sa mission, actes de constatations en présence d’un tiers, etc.), voire dans des conditions très encadrées, consigner les déclarations de tiers ou de témoins dont l’audition leur semblera communément opportune (actes d’audition de tiers ou de témoins). Ils pourront même lier le juge, par l’interprétation commune qu’ils entendront donner à un document, un fait ou un acte juridique (actes d’interprétation  des pièces, des faits ou des actes juridiques), etc.

Ces actes ouvrent donc de très nombreuses et fécondes perspectives, sous la garantie d’une jurisprudence, qui en contrôlera les contours et la déontologie.

 

Les avocats favorisent ainsi l’émergence d’accords sur les éléments objectifs permettant aux parties en désaccord de s’appuyer pour trouver une solution amiable à leur différend.

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